
Cailloux…
Pièce chorégraphique en extérieur pour une artiste circassienne
Inspirée du Land Art
« Lors des temps exceptionnels de confinement liés à la pandémie de COVID-19, je me suis remémoré Rivers and Tides sur le travail d’Andy Goldsworthy, que j’avais vu à sa sortie en 2001. Ce film où l’on voyait l’artiste de Land Art en prise avec les éléments naturels, dans une confrontation souvent éprouvante, pour réaliser des oeuvres éphémères (ne durant parfois que le temps de la photographie), m’avait profondément marquée. Ce qui dans mon souvenir m’apparut avec fulgurance par sa beauté et sa gratuité, c’est la manière dont une personne peut s’engager toute entière dans un dialogue avec son environnement et construire, avec une minutieuse et patiente précision, quelque chose qui durera de manière fugitive avant de disparaître. De là est née l’envie d’explorer de manière chorégraphique la relation à l’espace environnant et à des éléments naturels.
Une recherche sur d’autres artistes du Land Art m’a permis d’approfondir l’oeuvre de Richard Long qui trace des figures géométriques en marchant, ainsi que l’art de l’équilibre des pierres de Kokei Mikuni.
Le choix d’une artiste circassienne contorsionniste et équilibriste comme interprète a orienté la partition chorégraphique. Très vite, des pierres et une branche se sont imposées comme partenaires de danse : avec comme source d’inspiration l’Air et les songes de Gaston Bachelard, l’écriture chorégraphique s’est faite au plateau à l’écoute de l’imaginaire poétique présent dans la matière de ces éléments naturels, mettant en jeu les lois physiques d’équilibre, de relation à la gravité et à la suspension, l’énergie de la chute amenant différents univers et dynamiques. Laurent Doizelet nous a rejointes pour créer une musique dialoguant avec la partition chorégraphique. C’est ainsi qu’est née la création Cailloux… qui ne demande qu’à s’inscrire dans différents paysages pour des représentations à chaque fois uniques !
Comme une invitation à éprouver l’éphémère d’une construction et déconstruction, dans une relation extra-ordinaire au temps et à la durée suscitant une attention flottante… Un voyage du regard entre la vastitude du paysage et la focalisation sur un geste précis. »
Sarah NOUVEAU
Une proposition chorégraphique qui utilise la technique de la contorsion et de l’équilibrisme ; l’ouverture d’un espace poétique créé à partir d’éléments naturels ; une partition qui dialogue avec l’espace environnant et se renouvelle à chaque représentation ; un spectacle mêlant de manière originale cirque,
danse, musique ; une invitation à ouvrir le regard et laisser vaciller la perception… et à cheminer dans une rêverie éveillée.
Photos réalisées à la COOP d’Armentières – Les Fous à réaction [Associés]
Lycée Gustave Eiffel. Crédit : le quadrille des homards
Caillloux…
Chorégraphie : Sarah Nouveau
Interprétation : Macarena Gonzalez-Neuman
Musique : Laurent Doizelet
Durée : 30 minutes
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